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La page d’infos d’avril 2002
nous publions ci-après les déclarations de la CGT :
DECLARATION DE LA FEDERATION DES FINANCES CGT.
Intervenant lundi 22 avril 02 devant L. Fabius et F. Parly lors des négociations sur les revendications des douaniers affectés en surveillance, le représentant de la fédération des finances CGT a notamment réaffirmé à propos de la situation politique nouvelle issue du premier tour de élection présidentielle que « les agents des finances votent aux élections professionnelles à plus de 85% pour des organisations syndicales qui portent en commun et défendent au quotidien par l’action revendicative les valeurs républicaines de progrès social, d’égalité, de démocratie, de qualité et de développement des services publics. »
Dans la période qui s’ouvre il revient au mouvement syndical et plus généralement au mouvement social d’intervenir avec force et unité pour faire prévaloir ces valeurs et pour ce faire, combattre sans complaisance l’extrême droite. Une extrême droite dont les thèses et les orientations, quel qu’en soit l’habillage, se situent aux antipodes de la démocratie et de la République, des droits et des revendications du monde du travail qu’il convient plus que jamais de défendre et conquérir.
La question urgente aujourd’hui posée à tous les progressistes est celle de la construction en France et en Europe d’une véritable alternative globale aux orientations libérales et du MEDEF répondant aux besoins sociaux et aux aspirations des salariés.
Dans les heures et les jours qui viennent tout doit être mis en ??uvre dans ce sens avec notamment l’organisation par le mouvement syndical d’un immense premier mai unitaire.
Montreuil, le 22 avril 2002. 11 heures.
DECLARATION DU BUREAU CONFEDERAL DE LA CGT
Après le premier tour des élections présidentielles du 21 avril, notre pays se retrouve placé dans une situation politique inédite, dangereuse pour les intérêts des salariés, la démocratie, les libertés.
Pour la première fois sous la Vème République, un candidat de l’extrême droite peut concourir à la dernière phase de l’élection présidentielle.
Cette situation lourde de menaces pour le monde du travail en matière de droits, de libertés, de progrès social, de démocratie conduit la CGT à appeler ses militants et ses organisations à tout mettre en ??uvre pour faire barrage à Jean-Marie Le Pen : son résultat lors du deuxième tour de l’élection le 5 mai prochain doit être le plus bas possible.
La forte abstention, la grande dispersion des votes et le score de l’extrême droite qui ont marqué ce premier tour témoignent d’une grave crise politique et sociale. La CGT a multiplié les initiatives et interpellé les candidats sur l’ampleur des problèmes sociaux non résolus. Emploi, salaires, retraite, politique de santé, devenir des services publics sont autant de sujets qui préoccupent légitimement les salariés et auxquels des réponses concrètes et urgentes doivent être apportées.
La mobilisation revendicative des salariés autour de leurs exigences est plus que jamais à l’ordre du jour. Dans ce contexte, le 1er Mai prend une tonalité nouvelle. Situé entre les deux tours, ce 1er Mai doit être l’occasion de porter de manière large et unitaire les aspirations et les revendications du monde du travail pour le progrès social, la démocratie.
La gravité de la situation impose que les organisations syndicales dans leur diversité se retrouvent ensemble le 1er Mai pour permettre une dynamique de rassemblement des salariés d’une ampleur considérable.
Il faut que le monde du travail et au-delà l’ensemble des forces démocratiques puissent se faire entendre à cette occasion pour faire reculer l’intolérance, agir contre toutes les formes de racisme et porter les valeurs de justice sociale, de liberté et de paix.
C’est à cet objectif que l’ensemble des forces de la CGT va concourir dans les heures et les jours qui viennent.
Montreuil, le 22 avril 2002
Article publié le avril 2002.