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La page d’infos d’avril 2003

EDITORIAL :

Le 3 avril 2003 sera une date qui comptera dans la mémoire collective du monde du travail par son ampleur et sa lucidité. Il faudra encore plus grand pour imposer d’autres choix le 1er mai et le 13 mai .

La retraite est un enjeu fondamental de société. Une puissante mobilisation aura aussi des répercussions sur l’ensemble des réformes à venir (assurance-maladie, branche famille) ou engagées (décentralisation, restructuration des services publics de notre réseau rural de proximité, emplois, salaires , budget).

URGENCE : se faire entendre !

Lors des rencontres bilatérales qu’il a tenues avec les organisations syndicales, le Ministre de la fonction publique a commencé à dévoiler les projets du gouvernement sur le devenir des retraites dans la fonction publique.

L’essentiel des mesures entraînerait une baisse très importante du niveau des pensions.

Objectif : Recul des pensions

 Allongement de la durée des cotisations (+ 6 mois par an, 40 ans en 2008 ??? une volonté d’aller plus loin, en parallèle avec le régime général) ;

 baisse corrélative de la valeur de l’annuité (1,875 % en 2008 au lieu de 2 % aujourd’hui)

 modification vraisemblable du traitement de référence (il pourrait passer de l’indice détenu au cours des 6 derniers mois à celui des 3 dernières années) ;

 mise en place d’une décote (évoluant progressivement sur 10 ans avec l’objectif qu’elle soit à 3 % dès 2008).

Tout cela conduirait à une chute du niveau des retraites.
Auquel il faut ajouter une nouvelle baisse du pouvoir d’achat avec l’augmentation des cotisations (+ 0,5 % dès 2004, et la cotisation obligatoire au régime complémentaire).

Fausses réponses et vrais dangers

La réponse apportée à la question des primes n’est pas plus acceptable.

La création d’une caisse et d’un régime complémentaire casserait l’unicité du régime des retraites de la fonction publique, et impulserait une dérive extrêmement dangereuse pour le devenir du régime de retraite comme pour la politique salariale.

De plus, un tel régime serait très inégalitaire et aléatoire quant à son « retour » sur le taux de pension (celui de 6 %, qui est avancé, au bout de 40 ans, est loin de répondre aux attentes et mériterait d’être démontré en raison d’une série d’éléments et notamment ceux de l’emploi et de la structure de la politique salariale).

La CGT, depuis des années, revendique l’intégration des primes dans le traitement dans le cadre d’une réforme de la grille. Aujourd’hui, il n’y a pas de réponse acceptable autre que celle se traduisant pas un abondement indiciaire sur l’indice de liquidation de la pension.

Si les choses devaient rester en l’état, l’addition serait extrêmement lourde : pour les retraités actuels (suppression de la répercussion des réformes catégorielles), pour ceux des prochaines années (qui prendraient de plein fouet l’ensemble des mesures) comme pour les jeunes agents (dont les perspectives en terme de retraite seraient de plus en plus sombres).

Agir ensemble

Ni négociations en amont. Ni négociations aujourd’hui. Ni négociations annoncées avant la sortie des textes définitifs. Refus absolu de débattre d’une autre alternative que celle du recul des droits pour une réforme permettant de relever les défis du devenir des retraites dans une dynamique de progrès social.

Le gouvernement entend passer en force. L’attaque frontale contre le secteur public est une des conditions pour imposer les reculs pour tous d’ores et déjà prévus.

Il n’y a pas d’autre voie que l’intervention massive des personnels pour peser efficacement sur des choix déterminants pour l’avenir des retraites : de véritables choix de société.


PLUS QUE JAMAIS , L’HEURE EST A L’ACTION !

Les Fédérations des Finances FDSU, CGT, FO, CFDT, FSAFI, CFTC, et CGC se sont réunies le 15 avril pour faire le point sur l’actualité revendicative et sur le processus d’action qui s’avère plus que jamais nécessaire.

Force est de constater que le climat social au sein du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie se dégrade sérieusement et que les plus vives réactions s’expriment dans la plupart des postes et services.

Les Fédérations dénoncent le mode de communication des dernières déclarations et annonces ministérielles, soulignant le sérieux décalage entre les déclarations d’intention et l’absence de dialogue social au MINEFI sur notamment les thèmes suivants :

 la réduction du train de vie de l’Etat,

 la remise en cause ou l’abandon pur et simple de nombre de missions essentielles du Ministère (voire leur privatisation),

 les suppressions massives d’emplois déjà annoncées pour 2004 et 2005 dans la plupart des Directions,

 la gestion des réformes dans la plupart des secteurs ou dans les administrations centrales,

 « l’allègement ou le resserrement » des réseaux implantés sur le territoire, (que ce soit aux Impôts, au Trésor, aux Douanes, à la CCRF, dans les DRIRE, etc ???)

 ou la vente des biens (parc immobilier, ateliers ou services,..) qui relèvent plus de la politique du fait accompli que de décisions ou orientations ouvertement discutées et débattues sérieusement, puisque le CTPM que les Ministres ont finalement accepté de présider ne se tiendra que le 26 mai prochain.

Dans le même temps la réunion programmée sur la mise en place de la LOLF est annulée et repoussée sine die, dans la mesure où on n’aurait rien de plus à nous dire ???en attendant, là encore, que les décisions soient prises ?

Dans ce contexte général et particulier, et alors que les orientations gouvernementales sur le dossier majeur de retraites doivent être précisées au Conseil des Ministres du 7 Mai, les Fédérations des Finances FDSU, CGT, FO, CFDT, FSAFI, CGC, en réaffirmant l’ensemble des exigences revendicatives des agents du MINEFI (les missions, les recrutements, les requalifications, le dialogue social ???) appellent d’ores et déjà à une semaine d’initiatives et d’actions du 12 au 16 Mai ponctuée d’une journée de grève et de manifestations dont les modalités seront définitivement arrêtées lors de leur prochaine rencontre, le 28 avril, en tenant compte des initiatives de niveau Fonction Publique ou interprofessionnel.


 Communiqué du 16 avril 2003, intersyndicale du 23 avril 2003

Déclaration commune à l’issue de la rencontre intersyndicale du 23 avril 2003 au soir.

Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales ont fait connaître leurs propositions, analyses, revendications en matière de retraite.

Tant pour les générations actuelles que futures, une réforme est nécessaire pour garantir l’avenir de nos régimes de retraites.
Le gouvernement, après avoir tergiversé, vient d’annoncer des mesures. Elles sont exclusivement dictées par la volonté de réduire les dépenses sociales et publiques. Elles ne peuvent satisfaire les revendications portées par les organisations syndicales.

Convaincues que seule l’intervention de l’ensemble des salariés pourra permettre de modifier ces choix, la CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, UNSA, FSU appellent, d’ores et déjà, au delà du 1er mai, les salariés du public et du privé, les retraités, à une journée d’action, de manifestations et de grèves sur leurs revendications le mardi 13 mai 2003

NOUS DEVONS TOUS ENSEMBLE NOUS MOBILISER


Le nouveau Trésorier Payeur Général Monsieur Bühl a reçu la CGT le 10 avril 2003 .

Compte tenu de l’actualité revendicative, le compte rendu de cette rencontre sera publié dans notre prochain journal de mai 2003.

Article publié le 24 avril 2003.


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